Pour avoir un rapport vrai, libre et expérimental à la peinture mieux vaut en ignorer les présupposés limitants telle la représentation, la vraisemblance, l’esquisse constructive, la technique laborieuse, les matériaux dédiés. Il faut en dissocier les composants, passer par sa propre expérience. Je joue sur des registres différents, des régimes d’échelle, de geste, de matières qui se trouvent déjà autour de nous, images, photographies, élaborations artisanales, traces et marques de la vie.
Je ne représente rien, je présente.
Je me donne liberté d’utiliser tous matériaux possibles dont la photographie. J’utilise le tirage photographique comme un matériau modifiable mis sur le même plan que les autres supports et matériaux marquants du dessinateur, du peintre.
Sylvie Mir, parcours en contexte :
Sylvie Mir est née à Narbonne dans un milieu enseignant d’après guerres. Sa famille est originaire des Hautes-Pyrénées et de l’Aude Hautes -Corbières. Elle obtient un diplôme national supérieur des beaux-arts à Perpignan en 1984. Une première exposition a lieu chez Monique Sarradet à Carcassonne.
Elle a déjà humé l’art contemporain et ce qu’il secoue des conventions à l’Université d’Aix en Provence-Arts Plastique et Sciences de l’Art. Après ce parcours aux Beaux-Arts de Perpignan elle retourne à l’Université pour consolider son autonomie matérielle avec un DEA Arts P.et une Agrégation Arts P. Chaque projet universitaire est conçu pour faire avancer son travail artistique en peinture et à la restitution de son mémoire de Maîtrise elle a une exposition dans la galerie du lycée Jacques Cœur à Montpellier.
Dense et tenu à la nécessité matérielle, son parcours artistique d’après 1984 se construit dans les villes du midi où elle assure à la fois l’alimentaire, le maintien d’un atelier, les rencontres artistiques et sa formation, Toulouse, Perpignan, Paris, Aix en Provence, Nîmes, Montpellier.
Elle vit 22 ans à Nîmes et voit se réaliser le souhait de régionalisation et de diffusion de l’art en train de se faire avec la naissance du Carré d’Art, le développement de l’École des Beaux-Arts. Puis voici 15 ans elle s’installe dans l’agglomération de Montpellier. Les villes de Montpellier et Sète ne sont pas en reste d’activités culturelles et d’artistes.